mardi 29 septembre 2009

L'Histoire de l'Homme au Steak Saignant

Je lisais un article du New York Times appellé "Is happiness catchy?"

En somme, c'est le résultat des recherches de deux sociologistes : Nicholas Christikis & James Fowler. Pendant près de 30 années de recherches en étudiant les cas de plus 5000 personnes, ils ont déterminés si des phénomènes tel que l'obésité, la consommation de cigarettes et finalement la durabilité de la vie tout bonnement, pouvaient croître ou encore diminuer en fonction des gens qui nous entourent, directement, mais aussi jusqu'à trois degrés plus loin.

Leurs recherches les ont permis de confirmer qu'une personne peut être influencer à perdre du poids simplement par le fait que l'ami du collègue de son frère qui a perdu récemment 3kg (qu'elle ne connaît pas nécessairement)peut influencer sa perte de poids. Et cet effet se manifesterait pour n'importe quel autre phénomène. 
Tel que l'idée que si l'on est entouré d'un groupe de fumeurs, nous serions 36% plus capable de se mettre à fumer. Et inversement aussi.

L'article m'a rappelé une anecdote d'un voyage que je faisais à Paris. Et un après midi, m'étant arrêtée dans une brasserie pour déjeuner, j'ai remarqué un homme d'affaires assis à la table adjacente, qui mangeait un gros steak saignant, de la purée au herbes fines, accompagné de ratatouille à l'huile d'olive.
Moi qui pensait vouloir une salade, je demande tout de suite au serveur ce que mangeait cet homme à la table d'à côté. Il m'annonce que c'est le plat du jour, mais qu'ils ne le servent plus.
Je me suis trouvée très embarrassée sans rien vouloir manger d'autre, et j'ai fini par boire un espresso et partir dégoûtée.

Il n'y a pas forcément de lien entre la théorie de ces deux sociologistes et le sentiment que j'ai ressenti. Mais c'est marrant d'y repenser, me souvenir que je n'avais même pas spécialement faim, mais à ce moment là, je voulais le plat du jour coûte que coûte!


Adam est revenu de San Francisco et serait chez moi à New York pour les 5 prochaines nuits. Un petit bout de la Genève que j'aime sous mon toit, ça fait plaisir.

Bien à vous!

Des bismousses :)

lundi 8 juin 2009

youth pictures of florence henderson - we may be remembered by what we did when we sat down





Willamsburg, Brooklyn, NY.
Film par Paul Tunge.
Actrices: Tatiana Valentin, Sydney Pham.

dimanche 26 avril 2009

Ce n'est que le début

Un extrait de mon fidel "We(f)t Book", le carnet de croquis au papier recyclé, sur lequel les blancs pètent davantage et les croquis au stylo sont d'autant plus brillants.

Confessions d'une styliste, une couturière, qu'un vendredi, après nombreuses nuits blanches à se piquer les doigts, a eu le luxe de s'offrir une sieste sous les premiers rayons de soleil New Yorkais, et le luxe de mettre en encre ses pensées sur deux pages horizontales de son carnet bien rempli :

" J'AI TERMINE.

Je suis tellement KO, ça n'a rien de rigolo. Même mon stylo veut du repos. Je m'étais dit que j'avais pas de pot, mais il s'est avéré que c'était seulement chaud. Il n'y a pas de mal, seulement quelques maux, de tête, de peau, c'est franchement pas très beau...mais l'amour est dans l'air, ça donne envie de plaire, et sincèrement, étant donné son flaire et son savoir faire, il vaut mieux me taire, plutôt que mal-faire.

Je suis la loutre noire, bandit masqué de velours et de paillettes. Rien ne l'arrêtes, cette loutre parfaite. Parmis les fleurs lionnes et les fêtes, elle déguste des cacahuètes. Grillées, sucrées, enrobées, si parfumées. Noix pour noisettes. Chocolat et galipettes. Cocktail de crevettes? Ne soyons pas bêtes. Pour être plus concrête, j'assume et ne regrette. Ainsi, je suis prête. Dévorons chaque obstacle en commençant par leurs TÊTES.

s."

mercredi 11 mars 2009

Observations MTA


Finalement, un des endroits que je préfère malgré tout, jour après jour, mois après mois, c'est le métro. Il y a toujours quelqu'un de légèrement nouveau à observer.

Aujourd'hui, j'étais captivé par un homme juif assis en face de moi. Je me suis précipitée à noter tous les détails qui me paraissaient essentiels. J'ai sorti un stylo, et 
faute de papier, voici ce qui s'est passé:



aquamour

Tout comme le cycle d'eau dans un désert affamé:
Tu es d'abord oasis, pleine et fraîche!
Soudain tu t'assèches, sans laisser de traces dans le vent sablé.
Tes vapeurs sont transparentes dans la chaleur de midi.
Tu t'assembles dans mes yeux, mirage...
Je t'oublies, pour moins souffrir jusqu'à ma mort.
Puis, une fois de plus, tu t'abats sur mes plaines:
Une pluie torrentielle sur 7 mètres carrés.
Et tu recommences à zéro.

dimanche 1 mars 2009

Après une soirée magique sur South 8th Street



Sans jamais oublier le passage obligatoire du matin chez papaya dog, un hot dog avec moutarde et relish partagé, 6h30 du matin, Rachel et moi marchons à toute vitesse pour se réfugier, le froid hivernale est revenu après une semaine incroyable de pluie et de soleil d'automne.

La lumière naturelle n'a jamais été aussi belle qu'elle ne l'a été ces deux dernières semaines, les heures perdues étant les plus magiques.


mercredi 25 février 2009

L'odeur de l'enfance

Sur le chemin du retour, dans un train pas trop rempli, c'est à dire tous les sièges sont pris, et ceux qui ne le sont pas est uniquement dû à un snobisme de choix, je me suis retrouvée sandwiché entre un petit garçon et sa soeur, d'autant plus petite.

Je leur ai offert de me déplacer pour qu'ils puissent se parler (ce qu'ils faisaient déjà sans prêter importance à ma personne qui les séparaient) auquel j'ai eu droit à des regards vides et méprisants qui semblaient dire, "Elle n'a pas encore compris que nous les enfants on s'en fout que vous les adultes vous soyez partout dans notre chemin, on s'en tape complètement, arrêtez de nous parlez!"

Donc, puisque sandwiché par choix, je suis restée assise à écouter leur petite conversation sur qui a fait quoi à la maternelle, la prof était trop si, trop ça (ce qui ne change pas à l'université non plus) et dans combien d'arrêts il faut déscendre. 
Mais pardessus le tout, ce qui m'a captivé était l'odeur de ces enfants; une vraie, bonne odeur d'enfant. Celle que je reconnaissais de mes petits cousins, ou de Clara quand j'étais encore répétitrice à temps pleinement partielle. 
Une odeur de poudre et de nacre, de produits Johnson's & Johnson's.
Une odeur pûre et digeste, et soudainement, je me suis simultanément aperçu de l'odeur des adultes, néfaste et grotesque, transpirante et huileuse, odeur de sex et de divorce, de bouffe chinoise à l'emporter et de leçons de yoga intense. 

Odeurs que nous masquons à coups d'eau de cologne, et de parfum, pour ajouter à notre repertoire d'odeurs l'oubli que celle d'origine était si bonne.

Du coup, sortant du train, découvrant Brooklyn pour la nième fois à l'intersection de Nostrand et Fulton, je me suis sentie un peu déboussolée, carrément perdue, les échaffaudages paraissaient tous plus présents, et j'avais qu'une envie:

Du Coca.

samedi 21 février 2009

A 5h43, un vendredi.

A 5h43, je passe devant Madison Square garden. La nuit tombe et le ciel est indigo. Le vent souffle, la bise des indiens aux plumes.

Mais le ciel indigo ne parvient pas jusqu'au sol. Il s'arrête sur les façades des longs immeubles qui grimpent vers les nuages.

A terre, le sol est bleu. Le sol est bleu néon. Les ampoules grillent et assassinent moustique après mouche. Eux non plus ne parviendront pas au sol, ou si oui, en fragments poussiereux, cendres inexistantes.



Aujourd'hui, tout est calme, les sirènes et les cloches d'église chantent ensemble en parfaite harmonie.

J'ai mal aux côtes.

pâtes alphabet, "Et"

-Exactement là où il se doit.

-Existentielle à l'équilibre de l'univers!

-Ecclipse lunaire de la savane...



Eblouis par cette puissance ivoire,
Epattés  par sa force majestrale,
Ecoulements des darts tranquilisants...
-Essentiels pour le caresser vivant,
Eléphant à la peau grise de velours.
Entité pûre qui somnole,
Ecrasés sur la terre sous soleil ardant,
Elysée des animaux.

pâtes alphabet, "Des..."

Démesurés ces messieurs,
Dansants avec leurs longs chapeaux.

Dangereux dans leur démarches,
Dandys des temps perdus.

Désenchantés aux cheveux longs,
Dextérité qui ne déçoit point.

Diaboliques? Décadence?
Densité de flux amoureux:
Désespérés par ces demoiselles bourgeoises.

samedi 7 février 2009

mercredi 4 février 2009

En Vousvoyant, Voyez-Vous?

La vue de New York est sublime. Non parce que les rues et les avenues ont quoi que ce soit de véritablement beau, mais parce que son contenu est surprenant. Ce sont les commerces qui arborent les trottoirs qui font les quartiers, par leurs décors et leurs marchandises!

Une de mes qualités en tant que myope qui année en année voit la vie de ses couleurs subtiles et...floues, est de pouvoir faire l'aller retour entre ce que la norme des chanceux qui voient 20/20 et une vision plus douce, plus atténuée de mes entourages. Forcément, avoir une capacité physique à voir de multiples manières (multiple car myope et astigmatique)rend parfois le retour au réel 20/20 quelque peu choquant, et en effet, en sortant de chez l'ophtalmologue, ma première pensée était, "C'est donc ça que tous les autres voient???".
Aucune couleur n'avait été aussi vive, aucun contour aussi net, aucun panneau indiquant une rue plus bas "17th street" aussi clair alors que je n'en déchifrait pas le quart avant de m'être avancée de bien trois quarts de la rue en question.

Bref, life is good, New York is pretty, and I can see!

Dans les mots de Tata Hoa, "J'ai des yeux de lynx, d'ailleurs à ce moment même je vous vois!"

Je vous vois...

mardi 3 février 2009

La Neige

148 Macon Street, 17h.

La neige ici reviens comme un démon pernicieux. Elle s'installe au cours d'une nuit, peut-être qu'une poignée d'heures nocturnes, pour ensuite envelopper la ville entière pendant une longue semaine. 

Jour après jour, vers 5h du matin on entend les pelles des concierges gratter la surface des trottoirs, toujours plus acharnés, dans l'espoir qu'après la poudre blanche délicieuse ne viendra pas une glace agréssive. Cinq, six jours plus tard, le givre ne fait plus qu'un avec le bitume. Les pieds glissent, les enfants se ruent sur les quelques derniers tas de neige empilés autour des troncs d'arbres congelés.

Après vient une pluie, à 4 ou 5°C. La ville oublie sa fourrure de ferret pour réveler ses couleurs asphaltes habituelles.

Mais, 7 jours passent et les nuages reviennent, blancs et grisonnants, prêts à lâcher le poids de leurs voyages maritimes sur nos têtes et nos cheveux, nous glacer les doigts et les pieds.

Plus blanche que l'été ne me permetterait, je descends le chèque pour le loyer de ce mois à Leroy, qui marche après marche, se prépare à déblayer le numéro 148 de Macon Street, pas un centimètre de plus, ni de moins.

pâtes alphabet, "Ces..."

Concours de circonstances,
Constellation accaparante-
Coeur concassé,
Coulis à la Genevoise,
Caramel beaucoup trop-
Croquant.

Complètement désoeuvrée,
Câche-coeur, oublions toutes les fleurs.

Constance: prénom de joie évitée,
Carmen: prénom d'amour ensorcelé,
Cassandre: prénom de malédiction,
Conjurée.

mercredi 28 janvier 2009

pâtes alphabet, "B..."

Bâtir un château,
Bondir sur le sable,
Baptiser cette fortune,
Banir toutes les vagues.

Boulangère aux belles boucles,
Balisées, brunes et grises,
Bonjour...lui prendre le visage-
Ballader nos idées perdues.

Beauté...Belle, batifolantes,
Bonnes énergies sensuelles,
Boulgour au miel pour petite faim-
Bananes flambées pour la lune.

Bonsoir ma Boulangère,
Bonsoir, à tes boucles,
Bonsoir à tes caresses,
Bonsoir aux vagues, et au château.

pâtes alphabet, "À"

Avec autant d'amour propre,
Avancer dans la foule-
Attendre d'être sobre,
Attendrir cette foule.

Aléatoires, ces attentes,
Alouer mes amours,
Accepter cette détente-
Amertume, c'est si lourd.

Avenger ces yeux verts,
Agressée par ses mèches brunes,
Affaiblir ses approches,
Atténuer sa douceur.

Accabler tous les autres,
Attrister l'affection-
Aiguiser mes attentes,
Adjugé, vendu.


lundi 19 janvier 2009

La fleur pour l'Homme


"A la lumière obscure
Je te croise enfin
Mon dieu que tu es belle
Toi la seule toi l'ultime
Entre les hommes égalité
S'il te plaît prends ma main
Ne te fais plus attendre
Il est temps de s'étreindre
De s'éteindre
Une dernière cigarette

Rien que pour un instant
L'éphémère devienne
Eternité"

Per Alessio, Per Me, la sua cara in fiore

mercredi 14 janvier 2009

NikiLove, une présentation


N.d.l.r : Le blog étant souvent adressé à une certaine Niki, j'ai voulu également partager celle avec qui je partage avec tant de détails ce voyage, ce déménagement, que je fais.

Niki Tiphticoglou est une amie précieuse que je me suis faite à Genève, avec elle je partage le goût de la musique, les couleurs, le mouvement, surtout le mouvement, et c'est en réponse à sa requête, que ce blog est né.

Ce blog est bien évidemment plus qu'ouvert à toutes paires d'yeux désireuses de suivre mes aventures se rendant compte de mon incapacité récurrente à répondre au emails de manière constante.

Ce blog est pour vous tous, parce que si je les adresse à Niki, en réalité c'est un prénom qui en cache bien d'autres, ceux de tous les gens que j'aime profondément.

Love,
Sincerely,
Sydney

mardi 13 janvier 2009

Sur le zinc, au café à New York


noir, rouge, violet, rose. Soho, New York City.

"Elle déposa doucement le petit os dans son assiette. Le ronflement des voitures continuait, sans qu'une note plus vive s'élevât. Elle était obligée de hausser la voix pour qu'il pût l'entendre, et les rougeurs de ses joues auguementaient. Il y avait encore, sur la console, des truffes, un entremets sucré, des asperges, une curiosité pour la saison. Il apporta le tout, pour ne plus avoir à se déranger, et comme la table était un peu étroite, il plaça à terre, entre elle et lui, un seau d'argent plein de glace, dans lequel se trouvait une bouteille de champagne. L'appétit de la jeune femme finissait par le gagner. Ils touchèrent à tous les plats, ils vidèrent la bouteille de champagne, avec des gaietés brusques, se lançant dans des théories scabreuses, s'accoudant comme deux amis qui soulagent leur coeur, après boire." - Extrait de La Curée, Emile Zola, Folio n°3302, Sur le zinc, Au café avec les écrivains, Editions Gallimard, 2008.

Aujourd'hui je suis partie acheter un pull Tribute for Seven pour Mushroom qu'il m'avait demandé. Pour récupérer le pull, je me suis rendue à 110 Mercer Street au coeur de SoHo. Une jolie ballade que je me réjouissais de faire. Il était presque 16h lorsque j'ai monté les marches de l'arrêt MTA du C, Spring Street. C'est un arrêt plutôt froid et abandonné, un arrêt de train régional, un arrêt où deux trains s'arrêtent et un autre passe au travers à toute allure laissant les gens sur le quai humer l'odeur du caoutchouc brûlant des roues brûlantes.
J'ai déscendu Spring street, dépassé Mercer Street, rassurée de ne m'être trompée sur l'emplacement du magasin où je devais me rendre. A l'intersection avec LaFayette, je rentre dans la banque vérifier si les sous de Mushroom était bien arrivés dans mon compte, c'est un embarras qui m'insupporte plus que tout, arrivée à une caisse sans rien qui fonctionne. Tout en règle, je me dépèche de retourner au magasin avant qu'il ne ferme, consciemment sachant qu'il ne fermerait sûrement pas avant deux ou trois heures supplémentaires, mais mes valeurs suisses me disent de me précipiter.
Transaction faite, victorieuse, je me mets à la recherche d'un joli endroit où prendre un chocolat chaud.
J'absorbe les rues, qui paraissent de plus en plus étroites sans l'être, j'aperçois une belle vitrine, ce sont des rues où tout inspire une beauté de ruelle parisienne, je traverse en diagonale, mais c'est un restaurant, les serveurs font les derniers arrangements entre les tables, les bougies et les chaises, s'aprêtent à acceuillir la clientèle de 17h.
Je continue ma route et aperçois le logo du Pain Quotidien. J'hésite quelques instants à y entrer, je ne suis généralement pas très enthousiaste à l'idée du Pain Quotidien. J'ai du y mettre les pieds un total de 3 fois à Genève, et une fois à Paris. J'entre, je m'installe à la fenêtre, la vue me plait. Rien à voir avec Champel, pas de tabacs, de boulangeries Pain Paillasses, de Migros ou d'arrêt de bus. Ici c'est une boutique énorme Yohji Yamamoto, les ceintres alignés, espacés, des carcasses de tissu légères, noires, blanches, parfaites, suspendus dans un air qui parait oxygéné à mort. 
Je commande mon chocolat. Je commande des tartines. Je lis mon Folio 2 euros. Une femme est assise en diagonale de moi, face à moi. Elle est brune, la quarantaine, fait attention à ses choix. Elle choisie une une infusion gingembre/ginseng, froide. Elle commande une soupe du jour, à la carotte, servie du pain, dit quotidien. Elle envie mon roastbeef et mon chocolat. 
Je suis là et je suis lasse. Je suis là pour faire mes adieux à la Suisse, mon jet lag est officiellement terminé, je m'apprête à retourner dans mon rythme NewYorkais, Brooklynois. Je prends mon temps, pour toutes les minutes où je sentirais que le temps me manquera. Je sirotte mon chocolat tranquillement, je le repose sur la table, je lis quelques pages, le serveur est inquiet, légèrement nerveux, il n'a pas l'habitude des clients qui restent plus de 20min. 50min ont du passé depuis mon arrivée. Je commande un café, il est soulagé de pouvoir faire quelque chose. Il y peu de clients, c'est une heure étrange, les gens travaillent, ou font des emplettes. Moi je sirotte.
Je fini enfin mon repas, tout le personnel me salue, je sors et m'assieds sur le banc du café pour fumer la roulé que je m'étais préparée. 
Un couple de jeunes filles de 16ans, passe, une d'entre-elles avec un sac à gros pois blancs sur fond noir me regarde, se demande combien de temps je vais passer assise là. Un homme passe avec un léger sourire sur ses lèvres, l'air heureux, tout simplement, je me souris. En sens inverse, un autre passe en promenant son chien, il se demande si ma cigarette contient de la marijuana, son chien est mignon. Quatre ou cinq minutes passent, et le couple d'adolescentes repasse, la fille aux pois se demande combien de cigarettes j'ai pu fumer depuis la première passade. C'est toujours la même, elle arrive à bout, elle s'éteindra toute seule mais je l'écrase du bout de mes escarpins. Je me lève et me dirige vers Greene Street. L'air est doux, le vent ne mord pas. Je chemine tranquillement, je descends dans le métro, les portes du train se ferment lorsque je traverse l'entrée, 4 trains passent avant que le bon revienne. Je lis des pages de mon Folio. Dans le train entre une grosse femme africaine en tenue d'infimière et un homme propre sur lui, bien habillé qui écoute de la musique classique qui dorment tout deux paisiblement, je finis mon bouquin, corne les pages qui m'interessent. Je relis les 2 premières nouvelles, je les aime, je souris.
Nostrand Avenue, mes derniers pas lents pour la soirée. Je sors dans ma rue, éclairée des commerces, banderoles jaunes et oranges. Lumières de noël vertes et blanches. Je traverse la rue, en rentrant je ferais la vaisselle, je sortirais les ordures, j'effacerais les traces du monde qui est passé chez nous cette semaine, Rachel rentrera, au plus tard à 19h. 
New York recommencera.

Voilà ma Niki, nous sommes de retour. Un quai de gare, un avion qui vole, et la vie reprends son cours. Love.


mercredi 7 janvier 2009

YSL

"Le plus beau vêtement qu'une femme puisse porter, sont les bras de l'homme qui l'aime.

Pour toutes celles qui n'ont pas encore trouvé ce bonheur là, je suis là."

-Yves Saint Laurent


Et moi aussi.