
148 Macon Street, 17h.
La neige ici reviens comme un démon pernicieux. Elle s'installe au cours d'une nuit, peut-être qu'une poignée d'heures nocturnes, pour ensuite envelopper la ville entière pendant une longue semaine.
Jour après jour, vers 5h du matin on entend les pelles des concierges gratter la surface des trottoirs, toujours plus acharnés, dans l'espoir qu'après la poudre blanche délicieuse ne viendra pas une glace agréssive. Cinq, six jours plus tard, le givre ne fait plus qu'un avec le bitume. Les pieds glissent, les enfants se ruent sur les quelques derniers tas de neige empilés autour des troncs d'arbres congelés.
Après vient une pluie, à 4 ou 5°C. La ville oublie sa fourrure de ferret pour réveler ses couleurs asphaltes habituelles.
Mais, 7 jours passent et les nuages reviennent, blancs et grisonnants, prêts à lâcher le poids de leurs voyages maritimes sur nos têtes et nos cheveux, nous glacer les doigts et les pieds.
Plus blanche que l'été ne me permetterait, je descends le chèque pour le loyer de ce mois à Leroy, qui marche après marche, se prépare à déblayer le numéro 148 de Macon Street, pas un centimètre de plus, ni de moins.
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