Je leur ai offert de me déplacer pour qu'ils puissent se parler (ce qu'ils faisaient déjà sans prêter importance à ma personne qui les séparaient) auquel j'ai eu droit à des regards vides et méprisants qui semblaient dire, "Elle n'a pas encore compris que nous les enfants on s'en fout que vous les adultes vous soyez partout dans notre chemin, on s'en tape complètement, arrêtez de nous parlez!"
Donc, puisque sandwiché par choix, je suis restée assise à écouter leur petite conversation sur qui a fait quoi à la maternelle, la prof était trop si, trop ça (ce qui ne change pas à l'université non plus) et dans combien d'arrêts il faut déscendre.
Mais pardessus le tout, ce qui m'a captivé était l'odeur de ces enfants; une vraie, bonne odeur d'enfant. Celle que je reconnaissais de mes petits cousins, ou de Clara quand j'étais encore répétitrice à temps pleinement partielle.
Une odeur de poudre et de nacre, de produits Johnson's & Johnson's.
Une odeur pûre et digeste, et soudainement, je me suis simultanément aperçu de l'odeur des adultes, néfaste et grotesque, transpirante et huileuse, odeur de sex et de divorce, de bouffe chinoise à l'emporter et de leçons de yoga intense.
Odeurs que nous masquons à coups d'eau de cologne, et de parfum, pour ajouter à notre repertoire d'odeurs l'oubli que celle d'origine était si bonne.
Du coup, sortant du train, découvrant Brooklyn pour la nième fois à l'intersection de Nostrand et Fulton, je me suis sentie un peu déboussolée, carrément perdue, les échaffaudages paraissaient tous plus présents, et j'avais qu'une envie:
Du Coca.
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