samedi 20 septembre 2008

"La fille qui vivait dans un frigo énorme"

J'écoute à cet instant le remix d'une chanson dont je ne connais pas le vrai titre mais que j'ai renommé "It's about time" (les 3 premiers mots de la chanson). L'original semble être de Depeche Mode. Mais sachant que j'écoutais autrefois Pink Floyd en pensant que c'était The Kinks et vice versa, tout est possible.

Mon weekend seule dans la grande pomme est déjà bien entamé. Je m'étais apprêtée à une grande aventure. Bon pas si énorme que ça- La conquête de Soho. A la place, j'ai marché jusqu'à Soho, puis j'ai littéralement tourné mes talons en sens inverse, rebroussé chemin jusqu'au même quai de métropolitain dont j'étais arrivée, suis montée dans un train pour Brooklyn, en pensant, "Voilà bien assez de Manhattan pour une journée."

Bon j'ajoute que j'avais aussi 8 cloques toutes neuves également réparties sur mes deux pieds et plutôt envie de boire beaucoup de café.

Je suis arrivée à Williamsberg, avec le sentiment que j'avais pas envie d'y être du tout. Je suis arrivée au Verb Café sans l'envie de vraiment y rentrer. Puis je me suis posée au bar.

1 espresso - Oh, sorry, EXpresso.
1 poppy seed bagel with cream cheese

Quelques heures d'enchaînement espress-ristrett et j'ai pu voir le personnel changé, la clientèle changée et m'apercevoir que le lieu ne me plaisait pas plus que ça.

Mais - le café était bon. Et peu cher, mon Cher Watson.

Je suis d'une humeur plutôt amère. Merci café, oui, mais la ville ne m'a pas inspiré de bonheur profond aujourd'hui. Je mets la faute sur le magasin de tissu, les gens ont tous l'air de vouloir se porter un flingue à la bouche et appuyer sur la gâchette.

Comment expliquer ce qui se passe. Je suis dans un énorme frigo rempli à bloc. Tant de produits attrayants au packaging incroyable, tant de choix que la plupart pourrira avant de pouvoir y goûter. Mon sentiment vis à vis de New York pour l'instant est le même que celui lorsque ma gourmandise m'ordonne d'ouvrir le frigo, je plonge le regard sur les compartiments, et après une minute devant la porte ouverte, la referme sans avoir touché quoi que ce soit.

Je bois donc du café, et laisse passer ma faim, et plus encore ma gourmandise. Je laisse l'envie de croquer la grande pomme à un autre jour. 

Europe, où es tu?

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